En se promenant en amont du chalet « lé Zliére », depuis la route de Jaillet, on découvre le « stoza » (emplacement) d’une maison qui s’appelait, pour les uns, « le Fougé « , pour les autres « le Fuzié « . Cette maison était autrefois habitée par un vieux garçon qui, malgré son éloignement de l’église, ne manquait jamais les offices religieux.
Pourtant un jour, le curé constata son absence prolongée. S’étant inquiété à son sujet en interrogeant les personnes de son entourage, et ayant appris qu’il était malade, le prêtre décida de lui rendre visite pour lui porter les Sacrements.
Arrivé à son chevet, le curé voulut se débarrasser de son manteau et chercha désespérément une chaise ou un banc pour le poser.
« Déposez-le là, mon révérend », lui dit le malade en lui montrant les rayons du soleil qui pénétraient à travers la petite fenêtre étroite du « péille ». Le curé s’exécuta, et à son grand étonnement, son manteau tint miraculeusement sur les rayons.
Lorsqu’à son retour au village, il raconta son aventure, on voulait en savoir davantage et on l’interrogeait.
« J’étais allé porter secours à un pécheur, mais je dois reconnaître qu’il est plus saint que moi ! », devait conclure le pauvre prêtre, à court d’explications.