C’était un dimanche matin… Les occupants de la maison qu’on appelle « les Iles à la Victorine » (chalet situé en amont du Plan sur le chemin de Jaillet) étaient descendus, comme à l’accoutumée, à la messe au village. Seule leur petite fille, un peu fatiguée, était restée au chalet. Ses parents lui avaient fait mille recommandations, de n’ouvrir à personne, de rester bien au chaud… Mais hélas !
De retour de l’office, les pauvres parents aperçoivent avec effroi, au détour du chemin, un énorme loup tout prés de leur maison, traînant dans sa gueule une proie : c’était leur petite fille. Laissant sur place leurs sacs et provisions, ils accoururent sur les lieux pour tabasser, comme il le mérite, ce méchant loup et libérer la fillette. Celle-ci, un peu étonnée, mais en définitive assez peu choquée, ne fit qu’une remarque « Ké ké chantè mâ dyan sa gourze a sla bourta bétye ! » c’est-à-dire « Qu’est-ce-qu’elle puait de la gueule cette sale bête ! »