En 1730, lors de l’élaboration de la mappe sarde, à peine dix maisons existaient au village. Parmi celles-ci, après avoir évolué et traversé les siècles, une est toujours là, bien présente dans la vie de La Giett’. Il s’agit du bar tabac « Chez Lulu ».
A cette époque, la propriété se composait comme suit :
- Une maison sous le numéro 1102 d’une contenance de 26 toises 5 pieds en mesure de Savoie, 5 tables 2 pieds en mesure de Piémont soit environ 196 mètres carrés.
- Un jardin sous le numéro 1101 d’une contenance de 18 toises en mesure de Savoie, 3 tables 6 pieds en mesure de Piémont soit environ 133 mètres carrés.
Elle appartenait à Henriette MORET veuve de Claude.

Ensuite, différents propriétaires se succèdent, ainsi :
- Le 19 janvier 1757, les biens parviennent à Pierre BIBOLLET le cadet, feu Théodule
- Le 6 avril 1769, les biens sont vendus par Philiberte fille de feu Humbert POENCET, veuve de Pierre BIBOLLET le cadet, à Gabriel PORRET.
- Le 23 juin 1778, les biens sont achetés par Etienne BIBOLLET feu François.
- Le 15 janvier 1829, les biens sont vendus par Marie-Marguerite et Angélique BIBOLLET feu Joseph à Pierre François GENY fils d’Humbert.
A partir de cette période, on relève dans les archives communales divers renseignements concernant l’exploitation du cabaret par son propriétaire ou « gérant ».
- Ainsi en 1846, Pierre François GENY est assujetti à la vérification des poids et mesures pour l’utilisation d’un poids en livres et de six mesures en verres pour les liquides.
- Les années 1856, 1857 et 1858, est accordé à Pierre Marie JOGUET le permis de tenir l’exercice d’un cabaret et de débit d’eau de vie sous l’enseigne de « la Croix d’or ».
- En 1859, ce permis est accordé à Jean Marie PORRET.
- En 1861, le bâtiment comporte onze portes et fenêtres imposables et sert de caserne aux douaniers d’où sans doute le nom de « caserne » que l’on donne toujours à cette maison.
- En 1862, la maison est agrandie. Suite à la succession de Pierre François GENY du 20 février 1865 les biens sont mutés à Nicolas PORRET feu Jean Louis.
- Le 12 avril 1897, suite au partage effectué par Nicolas PORRET, c’est son fils Pierre François qui lui succède.
- Le 7 octobre 1933, suite à une donation partage les biens parviennent à Gaston PORRET feu Gabriel.

Après se succéderont Jean Julien BIBOLLET, Benjamin PORRET, Jean BROCAL et Lucien FAVRAT, actuel propriétaire et exploitant.
Sources : archives communales